Notre analyse économique et financière

• Aux États-Unis, le secteur des services accélère en octobre (indice ISM à 54,9) grâce à une consommation des ménages toujours très dynamique (+3,7% en rythme annualisé au T3). Cela permet de compenser une activité industrielle toujours au ralenti. Si les créations d’emploi se modèrent, le taux de chômage demeure stable à 4,1%. L’inflation s’est modérée en septembre (2,4% en glissement annuel) mais ne surprend plus à la baisse. Dans ce contexte, la Fed devrait procéder à des baisses de taux plus graduelles après une première coupe de 50pb en septembre.

• En zone euro, la croissance du PIB a surpris à la hausse au T3 (+0,4% sur le trimestre). Mais cela est dû en partie à des facteurs exceptionnels comme les Jeux Olympiques en France ou le fort rebond de l’économie irlandaise. Les enquêtes conjoncturelles suggèrent un tassement de l’activité à l’automne. Alors que l’inflation se situe sur la cible de 2,0% en octobre, la BCE a procédé à une nouvelle baisse des taux de 25bp, un mois seulement après sa précédente baisse.

• En Chine, les statistiques d’activité se sont légèrement améliorées en septembre, que ce soit la production industrielle (5,4% en glissement annuel) ou les ventes au détail (3,2%). Les autorités demeurent déterminées à soutenir l’activité et devraient bientôt préciser l’ampleur de l’enveloppe budgétaire allouée aux banques et aux autorités locales.

Marchés monétaires 

• La Banque Centrale Européenne a de nouveau baissé ces taux directeurs de 25bp en octobre, accélérant ainsi le rythme de son assouplissement monétaire. L’€STR baisse à 3,16%, tandis que l’Euribor 3 mois baisse à 3,06%.

Marchés obligataires 

• Après cinq mois de baisse consécutive, les rendements obligataires à 10 ans ont rebondi aux États-Unis, reflétant les bonnes nouvelles économiques ainsi que la perspective de politiques publiques plus inflationnistes à l’issue des élections. Les rendements français et allemands ont également rebondi, respectivement à 3,13% et 2,31% au 31 octobre. Les spreads souverains en zone euro se sont resserrés par rapport à leur niveau de fin septembre. Le marché des obligations privées a connu une performance légèrement négative en raison de la hausse des taux souverains.

Marchés actions  

• Les marchés actions ont globalement marqué le pas en octobre. La hausse des rendements obligataires et les incertitudes politiques américaines ont pesé sur les indices boursiers. En outre, une saison de résultats d’entreprises médiocre a pénalisé les valeurs européennes.

Note​ rédigée par la direction de la recherche économique AG2R LA MONDIALE.

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