Des seniors bien dans leur vie !
Changer notre regard sur l’avancée en âge, tel était l'objectif d’une enquête inédite menée par l'Agirc-Arrco et la Fabrique Spinoza. Publié en novembre dernier, « l’Indice du Vieillir heureux » fait état d'un sentiment général de bien-être chez les retraités en France, tout en pointant l'importance du lien relationnel et de l’engagement social pour vieillir serein.
Un indicateur du bonheur après 45 ans
Selon un sondage réalisé auprès de citoyens de 16 à 64 ans dans une trentaine de pays(1), les Français se classent parmi les plus pessimistes à l’idée de prendre de l’âge. Ainsi, nous sommes 78 % à redouter cette étape et seuls 20 % d’entre nous pensent vieillir en forme et en bonne santé. Pourtant, aujourd’hui en France, les seniors dans leur grande majorité vivent dans de bonnes conditions d’autonomie – 8 % « seulement » des plus de 60 ans et 20 % des plus de 85 ans sont en situation de dépendance(2).
L’avancée en âge est entourée de perceptions négatives qui, bien souvent, ne reflètent pas la réalité. S’affranchir de ces préjugés en s’adressant aux principaux intéressés : c’est ce qu’a souhaité faire l’Agirc-Arrco. En partenariat avec la Fabrique Spinoza, groupe de réflexion spécialiste du bonheur citoyen, et l’institut de sondage Think, la caisse de retraite complémentaire des salariés du secteur privé a interrogé les plus de 45 ans sur leurs conditions de vie et leur rapport à la vieillesse, dans une grande enquête intitulée « Indice du Vieillir heureux »(3). 45 paramètres répartis en sept catégories – habitat, santé et bonheur, nouvelle vie, activité et engagement, modes de vie, relations, vieillesse et vieillissement – ont ainsi été évalués par les sondés.
65-79 ans : l’âge d’or de la retraite ?
Premier enseignement notable : avec une note moyenne de 6,5/10, les seniors s’estiment plutôt heureux ! Ce sentiment de satisfaction croît avec l’âge pour atteindre un pic (6,7/10) entre 65 et 79 ans. Les plus de 80 ans se situent, quant à eux, au même niveau que les « jeunes seniors » de 55 à 64 ans (6,4/10). L'arrêt de la vie professionnelle semble donc marquer le début d’un « âge d'or » en termes d’épanouissement. De 65 à 79 ans, entre sept et huit « jeunes retraités » sur dix disent apprécier pleinement la vie qu'ils mènent et y trouver du sens, se sentent en bonne santé, pleins d'énergie et de vitalité, et acceptent facilement l’idée de vieillir.
Quelle que soit leur tranche d’âge, une grande partie des répondants perçoit l’avancée en âge comme l’opportunité de vivre une nouvelle vie (indice de 6,9/10). La plupart ont des envies, font des projets, continuent d’apprendre tous les jours, trouvent leur place dans ce monde. L’anticipation de la retraite joue un rôle significatif dans la manière dont elle est vécue, qu’elle concerne les aspects financiers, le maintien du lien social ou des activités. À ce titre, six sur dix estiment (s’) y être bien préparés – les hommes, cependant, bien davantage que les femmes.
74 % trouvent que leur vie a du sens.
69 % se sentent en bonne santé.
65 % acceptent l’idée de vieillir de façon plutôt sereine.
76 % ont des projets et des envies.
85 % éprouvent du plaisir à apprendre de nouvelles choses tous les jours.
Une vie sociale qui se recompose avec l’âge
Au premier rang des motifs de satisfaction (7,3/10) : le cadre de vie, facteur de bien-être prépondérant. 83 % des personnes interrogées déclarent avoir choisi leur lieu de résidence et, en toute logique, l’apprécient. Autres éléments déterminants : l’existence de services sur le territoire (soins, services publics, commerces…), l’accès à des activités (offre culturelle, lieux de rencontre...) mais aussi la proximité d’espaces naturels.
À l’autre bout du spectre, les relations sociales sont l’un des indices les moins bien notés (6,1/10), mettant ainsi en évidence la question du risque d’isolement touchant certains retraités. Bien que la grande majorité dise conserver des liens avec leurs proches, environ la moitié indique manquer de relations profondes, avec partage et écoute mutuelle. Et près de quatre sur dix témoignent d’un sentiment de solitude. Contre toute attente, ces deux dernières tendances sont davantage marquées chez les seniors de moins de 64 ans.
Par ailleurs, 56 % des aînés ont le sentiment d’être moins utiles à la communauté. Une donnée à mettre en relation avec un degré d'implication dans la société relativement faible : seuls quatre sur dix sont investis dans la vie citoyenne et associative. À noter : les plus anciens sont aussi les plus impliqués, le passage à la retraite favorisant généralement l’engagement.
36 % se sentent souvent seuls ou isolés.
44 % ont le sentiment d’être plus utiles à la communauté.
45 % des plus de 65 ans sont engagés dans une association, un club ou dans le cadre d’initiatives citoyennes (contre 38 % des 45-64 ans).
Changer nos perceptions pour vieillir heureux
En abordant toutes les dimensions de l’avancée en âge, cette enquête permet de mieux connaître ce nouveau chapitre de la vie et démontre qu’il peut être vécu positivement et sereinement. À condition d’y être bien préparé, de se sentir bien dans son environnement et de poursuivre ses interactions sociales au sens large.
Ces conclusions viennent dès lors battre en brèche certaines idées reçues sur la vieillesse. Un changement de regard bienvenu voire nécessaire, puisqu’il est prouvé que les stéréotypes positifs ont des effets bénéfiques sur la santé physique et mentale – prévention du stress, mémoire, confiance, estime de soi…– et pourraient ainsi augmenter l’espérance de vie de 7,5 années(4) !
Et vous, quel est votre « indice du Vieillir heureux » ?
Pour le savoir, répondez au quiz en ligne qui reprend les questions et thématiques abordées dans l’étude, depuis votre santé jusqu’à votre perception du vieillissement, en passant par votre environnement de vie, vos relations sociales, vos activités et vos aspirations futures. À partir de vos réponses, une note sera calculée que vous pourrez comparer à la moyenne nationale.
Pour une retraite active et sereine, AG2R LA MONDIALE vous encourage à développer votre vie sociale et vous investir dans le bénévolat. Nous proposons pour cela une large palette de services (onglet « lien social et bénévolat »).