La mise en place d’un PERCOL est facultative. Toutefois, si vous avez déjà mis en place un PEE depuis plus de 3 ans, vous êtes dans l’obligation d’ouvrir des négociations dans l’optique de la mise en place d’un plan d’épargne retraite d’entreprise (PERE).
Bon à savoir : Vous pouvez décider de mettre en place un PERCOL de manière unilatérale en cas de désaccord à l’issue de négociations.
Le PERCOL peut être mis en place selon les modalités suivantes
PERCOL : un dispositif accessible à tous vos salariés
Comme pour le PEE, l’ensemble de vos salariés peuvent bénéficier du PERCOL, indépendamment de leur contrat de travail (apprentissage, CDD, CDI…). Les entreprises se réservent le droit d’appliquer une condition d’ancienneté de 3 mois maximum. Si l’un de vos salariés quitte votre entreprise, il pourra continuer à alimenter son PERCOL, à condition que son nouvel employeur n’en propose pas. Il ne pourra toutefois plus bénéficier de vos abondements.
Les dirigeants non salariés (présidents, directeurs généraux, gérants ou membres du directoire) s’ils emploient 1 à 250 salariés en plus d’eux-mêmes, peuvent également bénéficier du PERCOL. Le conjoint du chef d’entreprise, ayant le statut de conjoint collaborateur ou de conjoint associé peut également y accéder.
PERCOL : un choix d’alimentation diversifié pour vos salariés
Il existe une large diversité de sources d’alimentations pour le PERCOL, selon les modalités du contrat :
- Avec des versements volontaires : vos salariés peuvent effectuer des versements provenant de leur compte personnel.
- Avec des versements d’épargne salariale : vos salariés peuvent verser leur prime de participation et/ou d’intéressement, l’abondement, les droits issus du CET et jours de repos non pris ainsi que la prime de partage de la valeur sur leur PERCOL.
- Avec des versements obligatoires : les cotisations entreprise présentes sur un autre plan d’épargne retraite (PERCO, Article 83, PER…) peuvent être transférées sur le PERCOL.
PERCOL : un choix entre gestion libre ou pilotée par horizon pour vos salariés
Vos salariés peuvent choisir entre deux modes de gestion financières :
- Gestion libre : vos salariés choisissent les Fonds Communs de placement d’entreprise (FCPE) sur lesquels placer leurs investissements.
- Gestion pilotée : vos salariés peuvent déléguer la gestion de leur épargne à un professionnel. Le gestionnaire se charge de choisir les supports d’investissement et de les répartir en fonction du profil de risque du salarié.
PERCOL : une diversité de placements pour vos salariés
L’épargne investie par vos salariés est placée dans des Fonds Communs de Placement d’Entreprise (FCPE). Ces fonds sont spécialement conçus pour les dispositifs d’épargne salariale et offrent une gestion collective des investissements.
PERCOL : un outil d’épargne retraite pour accompagner vos salariés
Les sommes investies par vos salariés dans le PERCOL sont bloquées jusqu’au moment de la retraite. Ils épargnent sur le long terme pour compléter leur pension de retraite obligatoire. Il existe toutefois des cas de déblocage anticipé.
Les cas de déblocage du PERCOL
Puisque la vie de vos salariés peut être rythmée par des événements importants, le PERCOL prévoit des cas spécifiques permettant un accès à leur épargne avant la retraite. Ces cas de déblocage anticipé permettent à vos salariés de faire face à des situations exceptionnelles ou bien de financer certains projets :
- Acquisition de la résidence principale : devenir propriétaire de leur résidence principale est une étape clé dans la vie de vos salariés. Ils peuvent accéder à l’épargne de leur PERCOL de manière anticipée afin de financer l’achat ou la construction de leur résidence principale.
- Réparation de la résidence principale à la suite d’une catastrophe naturelle : la remise en état du domicile à la suite d’une catastrophe naturelle peut représenter une dépense importante pour vos salariés. Ils peuvent pour cela accéder de façon anticipée à la somme de leur PERCOL afin de couvrir ces frais majeurs.
- Expiration des droits du salarié à l’assurance chômage : vos salariés ayant vu leurs droits à l’assurance chômage expirés peuvent accéder à l’épargne de leur PERCOL de façon anticipée.
- Surendettement du salarié : en cas de surendettent d’un de vos salariés, celui-ci peut recourir à l’épargne de son PERCOL de façon anticipée uniquement sur demande du président de la commission de surendettement ou d’un juge.
- Invalidité du salarié, de ses enfants, de son conjoint ou de son partenaire PACS : l’invalidité d’un de vos salariés ou de l’un de ses proches peut engendrer des dépenses importantes (équipements, aide à domicile etc.). Pour couvrir ces dépenses, ils peuvent accéder à leur PERCOL avant leur départ en retraite.
- Décès du salarié, de son époux(se) ou de son partenaire PACS : en cas de décès du bénéficiaire du PERCOL ou de son époux(se)/partenaire PACS, un accès anticipé au PERCOL est prévu afin de couvrir les coûts associés (frais d’obsèques, frais de succession etc.).
- Salarié âgé de moins de 18 ans : si un salarié âgé de moins de 18 ans souhaite réaliser un déblocage partiel ou total de son PERCOL, il en a la possibilité.
Bon à savoir : Il n’existe pas de délai pour effectuer la demande déblocage anticipée hormis pour l’achat ou la remise en état de la résidence principale où celui-ci doit être de 6 mois. En cas de décès du bénéficiaire, si la demande est faite au-delà de 6 mois, le capital sera imposable.
PERCOL : 3 possibilités de sortie au moment de la liquidation pour vos salariés
Vos salariés disposent de trois options pour sortir l’épargne de leur PERCOL :
- Sortie en capital : vos salariés peuvent sortir leur épargne sous forme de capital en une seule fois ou de manière fractionnée pour les sommes issues des versements volontaires et de l’épargne salariale (intéressement, participation…).
- Sortie sous forme de rente viagère : les sommes épargnées par vos salariés peuvent être reversées sous forme de rente viagère.
- Sortie mixte : vos salariés peuvent décider d’une sortie à la fois sous forme de capital (selon l’origine des fonds) et sous forme de rente viagère.
Bon à savoir : La sortie sous forme de capital n’est pas autorisée pour l’épargne issue des versements obligatoires.
PERCOL : une fiscalité adaptée à vos salariés
Le PERCOL dispose d’une fiscalité spécifique à la fois pour votre entreprise, mais également pour vos salariés :
- Versements volontaires exonérés d’impôt sur le revenu : les versements volontaires sont déductibles des venus imposables annuels. Cette déduction ne doit pas dépasser un montant de plafond global fixé pour chaque membre du foyer fiscal.
- Versements issus de l’épargne salariale : les versements provenant de l’intéressement, la participation, la prime partage valeur sont exonérés d’impôt sur le revenu.
La fiscalité du PERCOL diffère selon le type de sortie en rente ou en capital et selon le nature des versements :
La fiscalité des versements volontaires
Avec une sortie en rente, celle-ci est soumise à l’impôt sur le revenu après un abattement de 10%. La part issue des versements volontaires est soumise aux prélèvements sociaux à hauteur de 17,2%. Elle bénéficie au préalable d’un abattement fixé selon l’âge du bénéficiaire :
- 30% pour les moins de 50 ans,
- 50% entre 50 et 59 ans,
- 60% entre 60 et 69 ans,
- 70% pour les plus de 70 ans.
Pour une sortie en capital, les versements volontaires sont imposés par rapport au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Les plus-values effectuées sont quant à elle imposées en fonction des règles spécifiques aux produits en capital.
La fiscalité des versements provenant de l'épargne salariale
Pour une sortie en rente, seule la part représentative des produits est fiscalisée, selon les règles applicables aux rentes viagères à titre onéreux. En cas de sortie en capital, les versements issus de l’épargne salariale ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu.
La fiscalité des versements obligatoires
La part issue des versements obligatoire ne peut être sortie que sous forme de rente, excepté si le montant mensuel de la rente ne dépasse pas 110€, auquel cas la rente peut être convertie en capital. Dans ce cas, la part que représente les versements obligatoires de l’entreprise dans le capital est soumise à l’impôt sur le revenu, sans toutefois bénéficier de l’abattement de 10%. Concernant la part de capital qui correspond aux gains, elle est soumise au prélèvement forfaitaire unique de 30% (impôt sur le revenu de 12,8 et prélèvements sociaux de 17,2%) avec toutefois la possibilité d’appliquer le barème progressif de l’impôt sur le revenu.